Les acteurs du développement social: Dominique Simard

Le RQDS a un mandat de soutien auprès de ses membres, soit les démarches régionales de développement social, qui interviennent pour améliorer les conditions de vie individuelles et collectives des citoyens. Qui sont les personnes derrière ces initiatives sociales? Quelles sont leurs fiertés, leurs aspirations, de quoi rêvent-elles?

Un mot de Dominique Simard, administratrice au conseil d’administration du RQDS, présidente du Réseau jamésien de développement social et directrice de L’APPUI pour les proches aidants d’aînés de la Jamésie.


Le Réseau québécois de développement social

J’ai fréquenté le Réseau québécois de développement social à travers mes responsabilités de coordonnatrice régionale d’une entente spécifique de 2009-2012. Puis, je me suis un peu éloignée du réseau pour le réintégrer il y a un an, suite à une grande mobilisation qui avait pour objectif de réédifier la structure régionale de concertation et d’action du développement social en Jamésie.

C’est en décembre 2018 que j’ai rejoint le CA du RQDS, en remplacement de Nathalie Truchon. Pour moi, le travail de mobilisation, d’information et d’action produit par le RQDS traduit bien la qualité des intervenants et des agents de changement qui l’animent. Forts d’une expertise territoriale nationale et de collaborations significatives, le RQDS et son conseil d’administration contribuent à démystifier et à rendre signifiant le développement social au Québec.

Nous mesurons l’ampleur du travail qui reste à accomplir, mais nous ne pouvons que constater l’importance des avancées réalisées par la mobilisation, l’action et la passion des acteurs du développement social au Québec, avec les administrateurs du RQDS en tête depuis près de 20 ans.

Un retour aux sources

Pour moi, le développement social est une composante indissociable du développement tout court. À la fin de mes études en anthropologie, je me demandais bien ce que je pourrais faire avec toutes ces connaissances théoriques. Puis, j’ai fait le choix de revenir chez nous, en Jamésie, et je me suis jointe à une équipe de brasseurs d’idées. Des fonctionnaires, des agents de développement, des passionnés qui parlaient de développement social. Motivée par la justice sociale, la lutte a la pauvreté et l’initiative sociale, c’est auprès d’eux que j’ai intégré le développement social comme variable incontournable de ma passion pour le développement régional.

Influencée par l’analyse du Diagnostic et stratégies gagnantes pour le développement durable de la Jamésie (Niska, 2007), il est devenu clair pour moi que nous devions tenir compte de nos spécificités nordiques et de leur rayonnement pour mieux comprendre les enjeux de développement de nos communautés locales et régionales. Plusieurs éléments sont à intégrer à cette réflexion : les défis de l’ancrage social et territorial autour desquels nous devons aborder les défis de l’identité et de l’appartenance à l’immense; la fierté et la volonté de participer à la création d’un projet de région, une cartographique claire au contenu flou; une répartition géographique immense qui nous isole, mais qui nous permet aussi d’oser faire autrement, d’innover et de composer avec la démesure de cette Jamésie que nous meublons de nos passions. Voilà ce qu’est pour moi le développement social en Jamésie.

J’ai bon espoir que collectivement, nous parviendrons dans un avenir rapproché à faire du développement social une unité de référence incontournable dans toutes les sphères du développement pour des changements durables.

Dominique Simard
Mars 2019