Les acteurs du développement social: Nathalie Truchon

Le RQDS a un mandat de soutien auprès de ses membres, soit les démarches régionales de développement social, qui interviennent pour améliorer les conditions de vie individuelles et collectives des citoyens. Et concrètement, qui sont les personnes derrière ces initiatives sociales, quelles sont leurs fiertés, leurs aspirations, de quoi rêvent-elles?

Un mot de Nathalie Truchon, administratrice et représentante du Réseau Jamésien de développement social


Ce que m’inspire le RQDS

Administratrice au RQDS depuis octobre 2017, je dois l’avouer, ce n’est pas d’emblée que j’ai accepté ce poste. Il aura fallu un vibrant plaidoyer de la part de Monique Ménard, alors vice-présidente, pour que je me rende à l’évidence. En effet, comment un organisme doté d’un conseil d’administration incomplet pouvait-il revendiquer pleinement et efficacement sa reconnaissance auprès des instances gouvernementale? Elle m’a convaincue et je ne l’ai pas regretté.

Le RQDS est un réseau bien vivant, dynamique et en constante évolution. J’y ai rencontré des partenaires mobilisés et engagés, prêts à tout mettre en œuvre pour le mieux-être des collectivités de leur territoire. Ce sont des gens passionnés, désireux de partager leurs réalités afin de s’inspirer les uns des autres et de découvrir des pratiques innovantes pour faire avancer la cause du développement social. Faire partie du RQDS me permet de développer mes compétences et d’actualiser mes connaissances au regard des déterminants et enjeux propres au développement social. De mon côté, je me sens plus outillée pour accompagner notre concertation régionale, actuellement engagée dans un processus de restructuration.

La route du développement social

J’ai pris la route du développement social en 2000 en tant qu’agente de développement des communautés à la SADC de Chibougamau-Chapais. C’est à ce moment que j’ai intégré le Comité de développement social de la Baie-James devenu par la suite Réseau Jamésien de développement social (RJDS). Un changement professionnel survenu en 2006 m’a permis une implication plus soutenue au sein de cette concertation. En tant qu’agente de planification à la Direction de santé publique du Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James, j’ai été affectée au développement social et des communautés. L’un de mes rôles consistait à coordonner la concertation régionale. Au cours de cette période, j’ai pu mesurer à quel point on pouvait accomplir de grandes choses en unissant des forces issues de secteurs d’activité variés. J’ai réalisé que l’on gagnait à adopter d’autres perspectives et analyser des situations sous des angles différents. Qu’il faut miser et capitaliser sur de petites victoires, sans pour autant perdre de vue notre but ultime. C’est exactement ce qui s’est produit au sein du RJDS. Forts d’une première entente spécifique régionale de trois ans en développement social, non seulement nous avons convaincu les partenaires de la renouveler, mais elle a été signée sur cinq ans, le financement en a été bonifié et une ressource à temps plein a été engagée à la coordination.

Comme bien d’autres concertations en développement social au Québec, nous avons eu nos moments difficiles. Bien que nous ayons dû mettre fin à nos activités sur le terrain, nous sommes restés mobilisés et nous avons conservé nos liens de collaboration. J’ai repris la coordination du RJDS dans le cadre de mes fonctions au CRSSS de la Baie-James et l’Administration régionale Baie-James pour sa part, a poursuivi le financement dédiée aux projets locaux et régionaux en développement social qui avait été mise sur pied dans le cadre de la première entente spécifique.

Mon souhait

Mon souhait le plus cher est que le développement social soit à la une des priorités des élus, peu importe le pallier de gouvernance. Que chacun d’eux en soit partie prenante. Le développement social, ce n’est pas un « dossier » qui se délègue parmi d’autres. C’est une considération qui doit être intégrée à tous les niveaux, dans toutes les décisions et orientations et qui doit être portée par tous les acteurs. C’est la prise en compte de tout ce qui contribue de près ou de loin à la qualité de vie et au développement du plein potentiel des personnes. De TOUTES les personnes.

Nathalie Truchon
Décembre 2018

¹ NDLR : Depuis la rédaction de cet article, Mme Truchon a remis sa démission au conseil d’administration du RQDS pour des raisons de changement d’emploi. Nous la remercions chaleureusement pour sa grande contribution au développement social et au réseau national.