Les acteurs du développement social: Marie-Claude Hudon

Le RQDS a un mandat de soutien auprès de ses membres, soit les démarches régionales de développement social, qui interviennent pour améliorer les conditions de vie individuelles et collectives des citoyens. Et concrètement, qui sont les personnes derrière ces initiatives sociales, quelles sont leurs fiertés, leurs aspirations, de quoi rêvent-elles?

Un mot de Marie-Claude Hudon, administratrice au conseil d’administration du RQDS et coordonnatrice de RESSORT Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine


Mon rôle d’administratrice au conseil d’administration du Réseau québécois en développement social

C’est seulement quelques mois suivant mon entrée au Réseau solidaire pour le rayonnement des territoires de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine (RESSORT-GÎM), à titre de coordonnatrice, que j’ai été élue au sein du Conseil d’administration du RQDS en octobre 2015. Je connaissais déjà le RQDS de par mon implication et mon travail de consultante en développement des communautés dans différentes régions du Québec.

Ces dernières années, au sein du C.A. j’ai eu l’occasion de collaborer avec mes pairs à l’élaboration d’une politique de conditions de travail et de participer à des activités de représentation auprès des autorités gouvernementales et élus dans le but d’accroître la reconnaissance du développement social.

Je n’ai pas choisi le développement social: c’est lui qui m’a choisi!

Dès le moment où je me suis mise à la recherche d’un emploi, après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en travail social à l’UQÀM, on m’a confié le mandat de la coordination d’une table de développement social dans un arrondissement de la Ville de Montréal. C’était au printemps 2005. Je me rappelle qu’à l’époque je me suis plu immédiatement dans ce milieu de pratique où la concertation et le partenariat permettent le développement de projets collectifs qui répondent aux besoins des individus éprouvant des difficultés de toutes sortes: insécurité alimentaire, détresse psychologique, décrochage scolaire, etc.

Depuis ce jour, j’ai exercé différentes fonctions de chargée de projet, de coordonnatrice ou de consultante pour des organisations qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations et particulièrement celles des personnes qui vivent dans un contexte de précarité et d’exclusion.

Une région « du bout du monde »

Aujourd’hui, je suis heureuse de travailler dans un domaine qui me passionne au sein d’une région magnifique où la qualité de vie est exceptionnelle, malgré la persistance de certains indices de défavorisation. À l’instar de nombreux jeunes ayant vécu l’exode, ce fut pour moi une grande fierté de revenir m’installer en GÎM pour m’y épanouir professionnellement et tirer des apprentissages des nombreux défis que le développement social entraîne dans cette région « du bout du monde » !

Mon rêve? Je souhaite que chacun de nos efforts contribuent à combattre les préjugés, le premier obstacle qui trop souvent empêche, retarde ou nuit au développement durable et à la transformation sociale de nos territoires, en particulier ceux de la région de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine.

Marie-Claude Hudon
Août 2018